Vivre en banlieue coûterait moins cher

Vivre en banlieue coûterait moins cher

Selon une étude récente menée par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), les jeunes ménages qui quittent Montréal pour acheter une maison unifamiliale en banlieue ont tendance à économiser.

S’éloigner pour acheter

C’est un phénomène de plus en plus courant depuis quelques années. Les ménages qui veulent acheter une habitation s’éloignent en raison de la hausse des prix dans les centres urbains. Dans l’étude de la SCHL, il est précisé qu’il est avantageux pour les ménages de quitter la ville pour acheter en banlieue. Généralement, une habitation comparable sera moins chère en banlieue qu’en ville.

L’analyse porte sur les ménages de 25 à 44 ans ayant acheté une maison unifamiliale en 2016. Ce groupe d’âge et ce type d’habitation sont au cœur des mouvements migratoires observés chez les ménages montréalais chaque année.  Voici quelques faits intéressants :

  • Chaque année, des milliers de ménages montréalais déménagent en banlieue afin d’acheter une maison unifamiliale. Une partie de ces ménages continuent de travailler dans le secteur qu’ils habitaient auparavant. Ils voient donc augmenter le coût et la durée de leurs déplacements.
  • Les économies sur le coût d’acquisition d’une maison unifamiliale varient selon les secteurs. Les ménages ayant quitté la ville de Montréal pour s’installer sur la Rive-Nord auraient économisé 650 $ par mois.
  • C’est sur la Rive-Nord que l’ajout des frais de transport fait le plus diminuer les économies sur les paiements hypothécaires. Mais malgré cela, le déménagement en valait le coût pour les ménages de Montréal partis s’y installer. Leurs économies mensuelles, autour de 650 $, descendaient à environ 380 $ après l’ajout des frais de transport. Pour les mouvements à l’intérieur de la banlieue, les résultats sont plus mitigés.
  • Les maisons unifamiliales achetées en banlieue ou encore plus loin de la métropole étaient souvent relativement grandes et récentes.
  • Le temps accru des déplacements vers le travail annule-t-il les économies réalisées sur les paiements hypothécaires? Tout dépend de la valeur accordée à ce temps par les citadins devenus de nouveaux résidents de la banlieue. Prenons par exemple ceux ayant quitté Montréal pour Laval ou la Rive-Nord : ce temps accru devrait valoir autour de 37 $ l’heure pour que le déplacement n’en vaille plus le coût. Par comparaison, le salaire horaire moyen dans la région métropolitaine de Montréal se situait entre 23 et 28 $ en 2016.

L’exode des ménages citadins pourrait donc se poursuivre si les prix des maisons unifamiliales continuent d’augmenter plus vite sur l’île de Montréal qu’en banlieue. Cette migration pourrait même devenir encore plus avantageuse si le transport public et les technologies favorisant le télétravail continuent de s’améliorer.

RE/MAX Québec

Par RE/MAX Québec

Par RE/MAX Québec

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